Comment opérer un changement d’angle de vision de notre relation à l’agriculture ?
☛ En faisant de l’adaptation au changement un choc solidaire, plutôt que solitaire.
Il ne s’agit pas de se substituer à la capacité de l’exploitant de conduire la gestion de son exploitation grâce à son expertise. Il s’agit d’une réappropriation territoriale de la gestion d’une santé commune passant par les écosystèmes. Les conditions favorables à une grande biodiversité incombent aux agriculteurs car ils gèrent de grands espaces fonciers. Pourtant nous pensons que ce sujet relève de la responsabilité de chacun·e. L’être humain est la seule espèce animale qui avec les parasites détruit son milieu de vie. Toutes les autres espèces fonctionnent en symbiose. Comment développer une société symbiotique : je donne tu donnes, du microscopique au macroscopique ?
FVF a conçu le plantathlon. C’est un peu comme les jeux olympiques, mais solidaires. Tu fais la courte échelle à ton partenaire et tu gagnes la médaille de l’abondance de la nature.
Notre modèle économique, nous sommes nombreux (mais pas assez) à l’inventer.
Les interactions économiques et culturelles mondiales se sont homogénéisées depuis la révolution industrielle, et éloignées des spécificités territoriales, qu’elles soient naturelles ou culturelles. Cela a mené la majorité des économies nationales vers un système linéaire qui ignore les limites de ressources de notre planète. Un système au service de la performance débridée, qui érode la robustesse de nos économies et de nos sociétés, selon Olivier Hamant (parrain de nos plantathlons 2026, merci à lui).
Inspirons-nous de la nature. Son intelligence naturelle est porteuse des solutions.
Définition de l’intelligence : ensemble des processus trouvés dans des systèmes, plus ou moins complexes, vivants ou non, qui permettent d'apprendre, de comprendre ou de s'adapter à des situations nouvelles. (source : wikipédia). Pensez-vous que nous ayons besoin d’augmenter notre adaptabilité face aux défis actuels ?
Selon Pierre Gilbert dans « les voies nouvelles du géomimétisme », plutôt que de garder tous les sucres pour elles, les plantes en exsudent 20 à 40% dans le sol. Elles n’ont pas du tout intérêt à produire la quantité faramineuse de racines pour aller chercher l’eau et les sels minéraux dans le sol. Elles délèguent cette tâche aux champignons grâce à une intrication entre racines et hyphes que l’on appelle réseau de Hartig. Des sucres contre de l’eau et des minéraux. L’efficacité énergétique du champignon est un million de fois supérieur par rapport aux racines. Si l’on mettait bout à bout tous les hyphes actifs des dix premiers centimètres du sol du monde, la longueur serait égale à la moitié de celle de notre galaxie : 4,5 x 1017 kilomètres. La planète a des limites finies. Pas ses interactions. Créons des interactions sociales nous aussi, gagnant gagnant.
Notre solution, ça s’appelle les hyphes sociaux.
🐜 Dis, tu veux bien jouer à l’hyphe avec moi ?
Le plantathlon nécessite des apports financiers. Les aides institutionnelles sont aléatoires et insuffisantes (quoi que nécessaires !).
Nous vous proposons de participer à la création d’un réseau territorial. Aidons les agriculteurices. Chacun·e, particulier, entreprise, collectivité, association, peut jouer son rôle.
La bonne imbrication entre le cycle de l’eau, le cycle du carbone et la biodiversité commence par les haies champêtres. C’est la trame du tissu dont le principal effet est microscopique et en profondeur, invisible pour les yeux.
L’efficacité peut aller d’une bonne santé d’un sol à un effet climatique. Par exemple, sur le plateau de Loess en chine, à cause du surpâturage, de l’agriculture intensive et de l’érosion, cette région autrefois d’une grande prospérité n’était plus qu’un désert où rien ne poussait, où les tempêtes de sable succédaient aux inondations. En un peu plus de trois décennies, à la faveur d’un programme de régénération sans commune mesure dans le monde, ce territoire s’est transformé en oasis… Sur une surface équivalente à celle des Pays Bas, l’écosystème a été restauré…des chercheurs de l’université de Lanzhou ont mis en lumière que « le boisement à grande échelle contribuait à augmenter les précipitations ». La végétation a un impact sur le climat (extraits du magazine Village n°,164).
La volonté de maîtriser la nature a commencé il y a 10 000 ans avec le début de l’agriculture. La loi Duplomb est symptomatique d’une limite ontologique en ce que l’être humain serait séparé de la nature qui l’entoure. La parcelle de terre a un propriétaire, pas la faune qui la compose. Serions-nous prêts à une bifurcation de civilisation ? Serions-nous capables de régénérer les écosystèmes par notre implication dans l’agroécologie ?
C’est la proposition que nous faisons. Elle est sûrement imparfaite. Trouvez la vôtre, ou créez là !
Voici une manière de façonner ce bien commun, grâce à nos partenaires :
👩🏻🌾 Participer au Plantathlon (gratuit) : inscriptions en attente de la validation du projet si budget nécessaire à son organisation atteint. Echéance : 30 septembre 2025. Inscription à l’infolettre de l’association Forêtvert sur demande à info@foretvert.com pour continuer à se tenir au courant.
🫶🏻 Le Plantathlon ne va pas résoudre tous les problèmes de pesticides ni de pollution mais il va contribuer à une organisation sociale solidaire qui permet à chacune et à chacun de s’impliquer, d’être co-acteur de l’avenir de son territoire, donc de sa santé globale.